Eteint par tant d'annйes en lambeaux de souvenirs Qui flottent, triste drapeau au ciel de mon empire Et qui sans toi n'est plus que cendres Des connexions perdues laissйes aux satellites Qui s'en vont de mon coeur, les frйquences qui palpitent Et des portables au lieu des lettres Tu vois, je suis pas sыr que le progrиs toujours Fasse progresser l'Homme а part finir tout seul Y a qu'а voir comment les gens se quittent Mais ainsi va le monde et ainsi va la vie Nous courons tous ensemble vers la fin qui nous lie Que des troupeaux Vers l'abbatoir Je t'en prie, finis-moi! J'en peux plus d'en mourir Je t'en prie, finis-moi! J'ai perdu mon sourire Puisqu'ici, non, plus rien, non, plus rien ne veut rien dire Quelle prйtention avions-nous, nous enfin, de nous dire Que nous valions, oui, quelque chose? Dans la rue, c'est encore un autre bourrй qui crie Toute la bкtise humaine pendant que moi, je t'йcris Autant de bкtises que lui Bientфt, les йboueurs viendront ramasser poubelles Entre deux vide-ordures, je leur donnerai ce mot Qui pouvait pas finir en de meilleures mains L'amour est infidиle et nous tristes fidиles A l'amour, nous brыlons et nous brыlons nos ailes De tristes veaux Vers l'abattoir Je t'en prie, finis-moi! J'en peux plus de ramper Je deviens fou, tu sais Lа, comme un йchouй Oui, je sais, je suis glauque avec mes chansons tristes Mais j'emmerde le monde et il me le rend bien C'est un peu comme si nous йtions quittes Toi, l'autre que j'aimais, je te prie maintenant De finir le travail que tu as commencй Et, s'il te plaоt, avec le sourire Non, n'aie pas de remords de me donner la mort! Tu sais, moi avant toi j'en ai piйtinй des coeurs Qui avaient vu en moi ce que j'avais cru voir en toi Du bourreau au sauveur, de l'agneau au vampire On est tous un jour l'un, un jour l'autre, c'est le jeu Qui nous tue puis Qui fait qu'on vibre Je t'en prie йcris-moi Donne-moi des nouvelles Quand je serai en bas Envoie-les vers le ciel.