Comme un йclat de rire vient consoler tristesse, Comme un souffle a venir vient raviver les braises, Comme un parfum de souffre qui fait naitre la flamme, Jeunesse, lиve-toi. Contre la vie qui va, qui vient puis qui s'йteint, Contre l'amour, qu'on prend, qu'on tient, mais qui tient pas, Contre la trace qui s'efface au derriиre de soi, Jeunesse, lиve toi. Moi contre ton йpaule, je repars a la lutte, Contre les gravitйs qui nous mиnent a la chute, Pour faire du bruit encore, a reveiller les morts, Pour redonner йclat, а l'йmeraude en toi, Pour rendre au crйpuscule la beautй des aurores, Dis moi qu'on brule encore, dis moi que brule encore Cette espoir que tu tiens, parce que tu n'en sais rien, De la fougue et du feu que je vois dans tes yeux. Jeunesse, lиve toi. Quand tu vois comme on pleure, а chaque rue sa peine, Comment on nous йcoeure, perfusion dans la veine, A l'ombre du faiseau, mon vieux, tu m'auras plus. Ami, dis, quand viendras la crue? Contre-courant toujours, sont les contre-culture, Au grй des йmissions, leurs gueules de vide-ordure Puisque s'en est sonnй la mort du politique, L'art est aux rкves, aux utopiques. Pour faire nos ADN un peu plus йquitables, Pour faire de la poussiиre un peu plus que du sable, Dans ce triste pays, tu sais, un jour oщ l'autre, Faudra tuer le pиre, faire entendre ta voix, Jeunesse, lиve toi. Au clair de lune indien, toujours surfer la vague, A l'ame au creux des reins, faut aiguiser la lame, Puisqu'Iзi il n'y a qu'au combat qu'on est libre, De ton triste sommeil, je t'en prie, libиre toi! Puisque Iзi il faut faire des bilans et du chiffre, Sont nos amours toujours au bord du prйcipice, N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts, Ne vois tu pas le ciel a la portйe des doigts? Jeunesse, lиve toi. Comme un йclat de rire vient consoler tristesse, Comme un souffle a venir vient raviver les braises, Comme un parfum de souffre qui fait naitre la flamme, Quand plongй dans le gouffre, on sait plus oщ est l'ame, Jeunesse lиve-toi, Contre la vie qui va qui vient mais qui nous perd, Contre l'amour, qu'on prend, qu'on tient, puis qu'on enterre, Contre la trace qui s'efface au derriиre de soi, Jeunesse, lиve toi. Jeunesse, lиve toi. Au clair de lune indien, toujours surfer la vague, A l'ame au creux des reins, faut aiguiser la lame, Puisqu'Iзi il n'y a qu'au combat qu'on est libre, De ton triste coma, je t'en prie, libиre toi! Puisque Iзi il faut faire des bilans et du chiffre, Sont nos amours toujours au bord du prйcipice, N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts, De la mйmoire de ceux qui sont tombйs pour toi? Jeunesse, lиve toi.