Je voulais te parler un peu comme autrefois Te dire des mots immenses ou bien n'importe quoi Marcher dans le soleil monotone de l'automne Écouter la chanson que les enfants fredonnent Je voulais t'écrire des mots mais je n'ai plus le temps Tu me tournes le dos et je n'ai plus vingt ans Comme un arbre arraché par la force du vent Tu ne sais plus m'aimer, je n'ai plus de talent Où t'en vas-tu comme ça, évanouie, légère? Amoureuse de quoi, de qui d'autre sur terre J'ai si peur de rêver, de regretter, de vieillir Sans toi à mes côtés, personne à qui tenir Tu pars tout doucement, tu prends la tangente Comme avec les parents, font les adolescentes Tu ne reviendras plus, même dans mes souvenirs Je suis un inconnu, plus rien ne me desire Qu'il est difficile de dormir tranquille Qu'il est délicat de dormir sans toi Qu'il est difficile de rester tranquille Qu'il est délicat de vivre sans toi Je voulais m'adresser à toi comme la première fois Chanter sur les toits, te tenir dans mes bras Partir en voyage dans un avion blanc Danser sur les nuages, survoler tous les monts blancs Poser les yeux, la main, la bouche et toute mon âme Sur ton corps et ta peau sur tes forêts en flammes Comme un aventurier sans carte et sans boussole Revenir te chercher, refaire la farandole Mais il est un peu tard et puis c'est ridicule Râpé comme une histoire d'amoureux funambules Tombé de haut, je suis resté sur le carreau Dans les vapes, au tapis, tu peux compter K.O. Tu gardes ta jeunesse, je garde ton écho Je suis en maladresse, tu pars dans des pays chauds Je connais ton visage, je l'ai tant dessiné Je connais le naufrage d'être et d'avoir été Qu'il est difficile de dormir tranquille Qu'il est délicat de dormir sans toi Qu'il est difficile de rester tranquille Qu'il est délicat de vivre sans toi Qu'il est difficile de dormir tranquille Qu'il est délicat de dormir sans toi Qu'il est difficile de rester tranquille Qu'il est délicat de vivre sans toi