Lome-Pal
Han !

Frérot, c'est dur à croire
Entre les procédures, ou les grosses blessures
Les mômes s'éduquent seuls comme des brutes parfois
J'veux obtenir vite l'or que c'monde offre
J'pourrai décoller sur ma voie
Mais j'ai peur d'finir comme le Concorde
Dix-mille tonnes de plomb dans la cervelle
J'connais juste la loi du minimum
J'veux qu'on m'donne tout c'que j'aurai du avoir
La vie d'idole, le confort, ce jour-là, enfin, j'poserai sur l'ardoise
Mes derniers textes avant d'approcher l'purgatoire
J'fais partie d'ceux qui évoluent seuls, sans rien faire dehors
La perte de proches a fait qu'on a plus aucune peur
Quelques remords, en gros, plus d'jeunesse
Ici, tu peux perdre tes rêves de gosses
à cause des sautes d'humeur d'un procureur
Et on s'fait tous rouler, j'suis pas crédule
Ma life c'est juste du surplace, j'ai jamais vu la roue tourner
J'veux m'sauver des hommes faux, y'en a qu'pour la réput'
Mais s'ils ont cassé l'sucre, j'peux pas recoller les morceaux

Ça fait des années que j'gratte et j'compte pas stagner, frère
Tous les plus tarés m'traquent mais chaque jour j'accélère
Pour que je m'éteigne, faudra m'plomber
Certains s'obstinent mais impossible de voir Lomepal sombrer
Ça fait des années que j'gratte et j'compte pas stagner, frère
Tous les plus tarés m'traquent mais chaque jour j'accélère
Pour que je m'éteigne, faudra m'plomber
Impossible de voir Lomepal sombrer
Ai-je été assez clair ?

J'connais les joies, l'bonheur, le Rap, la culture zen
Loin des zouaves qui pour un doigt d'honneur
S'éclatent la jugulaire, et heureusement
J'ai pas perdu mon âme, j'ressens encore un poids au cœur
Quand j'vois l'horreur de la nature humaine
À force d’arpenter les zones, j'apprends mes défauts
Mais dès que j'veux arranger mes fautes, ça part en catastrophe
J'fais du surplace en fait, c'est drôle vu qu'le paradoxe
C'est qu'faut prendre du recul pour faire avancer les choses
J'veux pas qu'mon petit destin s'froisse
Ça coûte cher d'faire des morceaux carrés
Crois pas qu'ça arrondit mes fins d'mois
Nique leurs valeurs j'garde mon style, ça se regarde
Mais j'ai pas peur, les clasheurs nazes retombent vite
Y'a plus moyen d'vibrer, n'importe qui s'prend pour l'doyen
T'as qu'à fermer les yeux si tu vois rien qui t'plaît
Les rappeurs parlent de longues rimes, nan
Confondez pas "avoir le chargeur plein" et "savoir bien viser"

Ça fait des années que j'gratte et j'compte pas stagner, frère
Tous les plus tarés m'traquent mais chaque jour j'accélère
Pour que je m'éteigne, faudra m'plomber
Certains s'obstinent mais impossible de voir Lomepal sombrer
Ça fait des années que j'gratte et j'compte pas stagner, frère
Tous les plus tarés m'traquent mais chaque jour j'accélère
Pour que je m'éteigne, faudra m'plomber
Impossible de voir Lomepal sombrer
Ai-je été assez clair ?

Après 130 feuilles, j'aperçois l'butin dans l'brouillard
Dans les embranchements, j'avance sans peur
J'ai attendu plus d'20 ans pour ça
Ma vie prend de l'ampleur et j'me sens libre
Comme un enfant seul sur un grand boulevard
Putain, j'compte enchaîner les victoires à la suite
Avant d'voir mon nom près d'une pierre, tout seul, j'gratte la nuit
Certains sont des lumières mais, moi, j'ai bossé dur
J'ai mes preuves à l'appui, ya qu'la pluie que j'ai vu tomber du ciel
J'ai gratté chaque mot pour envahir les ondes de l'Hexagone
Je t'assure que j'ai enclenché l'engrenage
Alors, ouais, j'deviens mégalo, j'compte me répandre
Comme la Sebago à Bruxelles avant qu'les gens n'se lassent
J'ai tout dû faire pour m'améliorer, je m'applique grave
J'donnerai l'coup suprême même si j'ai pioché la pire carte
J'atteindrai l'bout du rêve et j'le mérite
Vu que j'me tue sept jours sur sept
A essayer d'créer cette foutue perle...

Damn !