Mon amour, je t'aime tellement Que partout où je suis Ton prénom, ton prénom charmant Me hante et me poursuit Les fleurs et la brise, les petits grillons Les coccinelles, les mouches, les moucherons Et les pinsons chantent ton nom Oh, ma Louise ! Les cloches de l'église, celles de la prison Dans les tintins de leurs gais carillons Me remémorent aussi ton nom Oh, ma Louison ! Quand j' me vaporise, mon vaporisateur Redit "Lou, Louise" et parfume mon cœur Et, douce surprise, quand nous voyageons J'entends crier les essieux des wagons Ils me redisent toujours ton nom Oh, ma Louison ! À l'orchestre ou bien au balcon De l'Opéra-comique C'est toujours, c'est toujours ton nom Que me dit la musique C'est une hantise, j'en perds la raison Qu'on joue Lakmé, la Tosca ou Mignon Qu'on joue Manon, ça se confond J'entends "Louise" ! Les violons me disent comme les bassons La contrebasse, le tambour, le piston À l'unisson ton joli nom Oh, ma Louison ! Quelle chose exquise, les jumelles que j' loue En s'ouvrant me disent "Ma Lou, ma Loulou" Mon devant d' chemise, qui a trop d'empois Quand je remue, me parle encore de toi Oui, mon plastron me dit ton nom Oh, ma Louison !