Les baladins qui serpentent les routes
 Viennent de loin parmi les cbamps de blé
 Les bonnes gens regardent et les écoutent
 Et les étoiles leur parlent de danser
 Les vieux châteaux dressés du fond du Moyen Age
 Semblent guider leurs pas légers comme un matin
 Et parmi les donjons perchés dans les nuages
 Des princesses leur font des signes avec les mains
 Mais les gars de vingt ans qui ressemblent à des dieux
 Insouciants et joyeux parmi leurs rondes folles
 Passent sous les donjons sans dire une parole
 Ils ne regardent pas les bras tendus vers eux

 [Refrain] :
 Danse donc, joli baladin
 C'est la ballade, c'est la ballade
 Danse donc, joli baladin
 C'est la ballade d'Arlequin

 Les baladins qui serpentent les routes
 Qui sont-ils donc dans leur costume d'or ?
 Des vagabonds ou des dieux en déroute ?
 Ils n'ont que des chansons pour seul trésor
 Quand ils n'auront plus soif, ayant bu à la brume
 Ils danseront pieds nus sur des fils argentés
 Que cinq mille araignées tisseront sous la lune
 D'une branche de houx jusqu'aux sapins gelés
 Ils sont accompagnés dans la ronde divine
 Par les enfants des rois aux longs cheveux bouclés
 C'est un cortège bleu de mille mandolines
 Où flottent un peu partout des voiles de mariée

 [Refrain]

 C'est ainsi que l'on vit le plus grand mariage
 De la fille du vent avec un arlequin
 Mais tout cela n'était qu'un fragile mirage
 Et je reste tout seul avec mes lendemains

 Ohé les baladins
 Vous partez ?...
 Emmenez-moi.