Me parle pas des problèmes de la Street, j'en ai fait le tour tel un satellite
C'est le poids des problèmes que je porte qui m'ont donné́ cet air athlétique
J'ai le ressenti d'un esprit voyageur, coincé dans l'corps d'un tétraplégique
Qui court après son bonheur, tel un orpailleur après sa pépite
Quand j'parle sentiment à travers mon rap, moi je le fais pour l'art, Toi ! tu l'fais pour ton buzz
Et j'emmerde l'industrie qui attend de moi que je lui chie que des textes telle une poule pondeuse
J'avance à l'aveugle un peu comme Dardevil
J'fais plus la différence entre les débuts et les fins de mois car vivre de son art c'est tout un art de vivre
Toutes ces soirées à étudier le terrain donne moins de diplômes que de mandat de dépôt
Parait que l'argent ça comble un manque, colle ton oreille contre mon cœur et t'entendras de l'écho
Pour moi, la famille est une valeur forte
Pour ça que j'les serre du plus fort que je peux contre moi pour qu'leurs âmes ne quittent pas leur corps
Quand j'broie du noir c'est que j'ai l'art d'être clair, qu'est-ce que tu comprends
Pas ? j'ai mille raisons d'être là
Tous mes écrits me rendent incomparable une plume trop réfléchie pour une version bêta
La prose est glaciale normal ! elle vient du Nord
En quelques mots, c'qui définit mon art c'est d'faire du haut-de-gamme avec les moyens du bord

Des jours noirs, des nuits blanches, et puis des feuilles froissées
Racontent l'histoire d'un vide immense inscrit sur ma gueule cassée
Des trous noirs dans l'enivrance de toutes ces heures blasées
Car mon histoire ne me dispense de mes erreurs passées

Un jour, les gens t'aiment un jour, il ne t'aime plus
J'avoue que c'est dur de faire du rap sans s'y perdre
Si tu fais des vues t'auras plus de lèches-culs que dans le scénar de Human Centipede
J'assemble des samples et des bouts de réplique
Pour faire couler l'encre et les couplets que je kick me replonge dans l'ambiance de
Toutes ces nuits dont il ne reste que des cendres et des bouteilles vides
C'est le D c'est le V c'est le K, inarrêtable et la claque arrive
Toujours fidèle à ses écrits comme un Anakin pour un Palpatine
Chargé à bloc, telle une alcaline, mon son ramène des soldats pas des tas d'gamines
Mon flow rachètera le votre comme un Qatari
Chaque fois que mon stylo se lâche t'entends « Hakaï »
J'en ai fini du passé, j'assume les erreurs du bon temps
J'ai eu le parcours d'un mec déboussolé, mais qui a su faire preuve de bon sens
Donnez-moi du temps et je leur montrerai, c'est qui le patron
J'avais pas vu l'heure, mais j'ai plus important, car là je dois reprendre ma vie de Daron

Des jours noirs, des nuits blanches, et puis des feuilles froissées
Racontent l'histoire d'un vide immense inscrit sur ma gueule cassée
Des trous noirs dans l'enivrance de toutes ces heures blasées
Car mon histoire ne me dispense de mes erreurs passées