J'ai couru dans la nuit vers une humble chaumière. J'ai couru dans la nuit de printemps Vers le seuil où tremblait une faible lumière. De la porte, j'ai poussé le battant Et c'est là que, madame, je vous ai vu sourire Endormie dans un rêve si léger Qu'à mon tour, j'ai cru bon de rêver pour vous dire Ces mots qui voltigeaient : Bonsoir, jolie madame Je suis venu vous dire bonsoir Tout simplement. Je ne réclame Qu'un peu d'espoir Espoir d'une visite Reviendrez-vous ? Tout vous attend Dans ma maison, revenez vite : C'est le printemps. Demain, par la fenêtre ouverte, La rivière vous f'ra les doux yeux. Demain, la nature est offerte Au soleil qui luit dans vos ch'veux. Bonsoir, jolie Madame. Reviendrez-vous au rendez-vous Où le printemps vous met dans l'âme Un désir fou ? Je me suis étendu près de vous dans un songe Près de vous, j'ai rêvé tendrement Que rien n'était changé car les rêves prolongent Du bonheur le doux sentiment Et la Terre a tourné de l'ombre à la lumière Et j'ai pris votre corps dans mes bras Quand le jour s'est levé dans cette humble chaumière Pour vous dire tout bas : Bonsoir, jolie Madame Je suis venu vous dire bonjour Tout simplement. Je ne réclame Qu'un peu d'amour Amour comme dans un rêve. Amour, amour, tout vous attend. Dans ma maison, je vous enlève. C'est le printemps. Voyez, par la fenêtre ouverte : La rivière vous fait les doux yeux. Voyez, la nature est offerte Au soleil qui luit dans vos ch'veux. Bonjour, jolie Madame. Qu'il est charmant, le rendez-vous Où le printemps vous met dans l'âme Un désir fou.