Un peu par lâcheté, un peu par lassitude 
Sur la terre brûlée de tous nos jours heureux 
Un peu par vanité, un peu par habitude 
De peur de rester seuls, nous vivons tous les deux 
Comme des inconnus qui n'ont rien à se dire
Comme des gens pressés qui se voient par hasard,
Échangeant quelques mots dans un pâle sourire
Avec rien dans le coeœur et rien dans le regard

{Refrain:}
Il ne nous reste rien que regrets et remords,
Rien qu'un amour déjà mort
Nous ne sommes, quoi qu'on fasse,
Que deux êtres face à face
Qui vivent comme des étrangers
Mais qu'est-il advenu du couple qui s'aimait?
Nous ne le saurons jamais
Car nous restons côte à côte
En nous rejetant les fautes
Et vivons comme des étrangers

Peut-être par pudeur, peut-être par faiblesse,
Nous n'abordons jamais ce problème important
Et ridiculement figés par la détresse,
Espérant l'impossible, nous tuons le temps
Le temps qui sûrement nous dévore et ravage
Ce rien de pureté contenu dans nos coeœurs
Et nous sommes deux fous qui, croyant être sages,
Se gorgent d'un passé qui lentement se meurt

{Refrain}