Sonnez tocsin dans les campagnes
 Allez camarade debout
 Des coups d'pioche et des perspectives
 Entre le ciel et le ciment
 Y a des cocktails dans les bagnoles
 Des CRS en farandole
 C'est sûr n'iront au paradis
 Que ceux qui brûlent de l'alcool
 Sécuritaires nos avenues
 Ont pris le goût des cimetières
 Y a des virus aux hémisphères
 Et des i-phones dans les sphincters
 Satellitaires sont nos alcôves
 Entre les vierges qui je suis
 Emportez-moi dans la tourmente
 Les freins ont lâché dans la pente
 
 Sonnez tocsin dans les campagnes
 Allez camarades debouts
 Entre les tours les illusoires
 Et puis le cri des abattoirs
 Puisqu'ici on a peur de tout
 Des éphémères sur les grands lacs
 Pays jadis feu de cultures
 Toi dis-moi la bonne aventure
 Des somnifères sur la colère
 Faut des pansements sur la misère
 La jeunesse a tété le sein
 Des dictatures de nos besoins
 Au cynisme des gouvernants
 Puisque le bon peuple est content
 Puisqu'on crie police à tous vents
 Surtout pour protéger l'argent
 Aux armes citoyens des pleurs
 Quoi te dire d'autre qu'il est l'heure
 De libérer les horizons
 Des contingents de nos armées
 Devant nous l'avenir enfin
 Pour un meilleur au bout du poing
 Et des printemps sous les flocons
 Y a de l'espoir à nos chansons
 Allez marchons vers la grand route
 Au gré des ombres calcinées
 Pour aller faire monter du soufre
 Les égouts dans les beaux quartiers
 Moi dans mes contes pour mes enfants
 Y a des solitudes au calmant
 Et du carbone dans les naufrages
 Des pétroliers cherchant la plage
 Moi dans mes contes pour mes enfants
 Y a des solitudes au calmant
 Et des polices au paradis
 D'un monde qui meurt à crédit
 
 Aux agneaux égorgés au loin
 Le chant du coq dans le lointain
 A l'orée des grands champs de blé
 Ma campagne a le poing lié
 Scotché à la lisière du bois
 Petit poucet cherche pourquoi
 Ses parents l'ont abandonné
 Au grand vent des communicants
 C'est fini le temps des instruits
 Le temps des populaires aussi
 Fini le temps des littéraires
 Finies les latines les racines
 Au bon dos de nos origines
 Finie la parole sacrée
 Fini les ni bon dieu ni maître
 Fini le chant des rossignols
 Oublié le temps des muguets
 Fini salut à toi mon frère
 Bonjour le temps des paradis
 Au-dessus des comptes bancaires
 
 Aux armes citoyens des pleurs
 Quoi te dire d'autre qu'il est l'heure
 De libérer les horizons
 Des contingents de nos armées
 Devant nous l'avenir enfin
 Pour un meilleur au bout du poing
 Et des printemps sous les flocons
 Y a de l'espoir à nos chansons
 Allez marchons vers la grand route
 Au gré des ombres calcinées
 Pour aller faire monter du soufre
 Les égouts dans les beaux quartiers
 Moi dans mes contes pour mes enfants
 Y a des solitudes au calmant
 
 Et du carbone
 
 Dans les naufrages
 Des pétroliers cherchent la plage