Un vent souleve les epaves De mon esprit ahuri Et mes pensees deviennent esclaves D'une soudaine melancolie Comme un espoir qu'on avilit Comme une plainte, comme un bruit Qui me transperce, m'etourdie Qui me renverse et m'envahit Je bois le flot de mes envies Puis les recrache, les vomis Sur le cimetiere ou je languis Comme un cadavre sans logis J'abrege l'enfer de ma vie Ce soir encore, cette nuit J'entends toujours cette melodie Comme une sirene en furie J'ecoute encore la litanie De mon silence et mon ennui Je sens les blessures de mon corps Qui se propagent comme une onde Autour de moi comme une ronde Toujours plus fort… Elle est ma mort, elle est ma vie Fait mon plaisir et mon ennui Elle me reclame, elle me poursuit Comme une femme qu'on trahie Elle me condamne et me ravi Brule mon ame, mon elegie une larme, o mon ami Sur le drame de ma vie: Je me condamne a l'acedie Je la chante comme je la crie Mon elegie