Moi qui suis le jeune curé
 De la paroisse abandonnée,
 Là-bas, au flanc de la montagne,
 Moi qui n'intéresse personne
 Pas plus les cardinaux de Rome
 Que mes paroissiens qui se damnent,
 Quand je m'ennuie, les soirs d'hiver,
 Comme un berger dans son désert,
 Je vais coucher dans mon église

 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Pour t'aimer, pour te servir
 On ne s'rait pas trop de deux.
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !

 Moi qui suis le jeune curé
 De la paroisse abandonnée,
 Souvent, je pense à cette femme
 Qui partagerait le pain, le sel,
 Qui m'endormirait avec elle
 Et qui protégerait mon âme,
 Mais là, devant la croix de Dieu
 Ma prière n'atteint pas les cieux
 Je suis tout seul dans mon église

 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Pour t'aimer, pour te servir
 On ne s'rait pas trop de deux
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Accorde-moi cette faveur.
 Si tu ne m'entends pas, Seigneur,
 Demain on fermera ton église

 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !
 Pour t'aimer, pour te servir,
 On ne s'rait pas trop de deux
 Ah, bon Dieu, si l'on était deux !