Un éclair dans un ciel d'encre, Une plaie qui s'ouvrira Comme on a jailli d'un ventre, Ebloui on s'en ira. Une vie comme un rêve Elle s'achève on l'oublie On s'éveille dans l'autre monde Etonné d'avoir dormi Un matin s'ouvrent deux lèvres Sous un ciel encore plus grand Un flambeau dans les ténèbres Comme un phare dans l'ouragan Un matin les murs s'effondrent Sur un vide encore plus loin Pas d'écho pour nous répondre Un vent froid qui nous rejoint Un matin on se rappelle Le premier feu d'où l'on vient Et l'élan originel Qui nous a poussé si loin Et puis c'est le grand silence La dérive à l'infini Le tourbillon recommence Et s'éloigne au fond des nuits Attiré hors de son antre Expulsé du fond de soi Comme on est sorti d'un ventre Etourdi on s'en ira Un voyage sans frontière Qui commence dans le sang Entre l'ombre et la lumière Entre l'être et le vivant