Vingt ans au bagne ou à perpette, les gaffes collés sur les arêtes Comme des empreintes digitales, malgré les chaînes et les boulets Vissés dans l'âme et dans les pieds, les assassins et les pédales Elle reste nichée dans ta tête, avec des couleurs de pâquerette De petite fleur qui met les voiles, la cavale, la cavale Avec ces amours qui s'arrêtent, pas plutôt dites qu'aussitôt faites Pour devenir loi conjugale, trois mômes et la vie à perpette Avec une femme qui te débecte comme un paquet de linge sale Elle est nichée dans ta cervelle avec des allures de pucelle Qu'on finit pas d'ôter ses voiles, la cavale, la cavale Malgré l'avenir qu'on projette sur tes vingt ans comme une arête Ou tu t'étrangles ou tu l'avales, avoir à l'âge de la retraite Quatre poireaux en vinaigrette pour satisfaire ta fringale Elle te fait sortir dans la rue en levant tes deux poings aux nues Pour tenter d'atteindre une étoile, la cavale, la cavale Avec pour couronner la fête, ce régime sur les arêtes Qu'en finit pas de faire la malle avec ses requins, ses poulets Avec ses banquiers, ses valets et leurs discours sur la morale Elle reste nichée dans ta tête avec des couleurs de pâquerette De petite fleur qui met les voiles, la cavale, la cavale.