Que si, que si, que no, que no Depuis qu'il était au berceau On l'appelait "Que si, que no" Que no, que no, que si, que si On ne pouvait jamais rien savoir avec lui Que si, que si, que no, que no Il ne savait jamais, dit-on, Si c'était oui, si c'était non Que no, que no, que si, que si Il était le plus hésitant des indécis En plein milieu des rues, soudain, il s'arrêtait Se demandant de quel côté il devait traverser Au restaurant, quand on lui donnait le menu Il ignorait s'il fallait commencer par le début Que si, que si, que no, que no Toujours à l'heure à son boulot Oui, mais dans un autre bureau ! Que si, que si, que no, que no C'était vraiment un rigolo Que si, que no {Parlé:} Vous savez qu'une fois, on lui a demandé : Alors, comment t'appelles-tu, Henri Salvador, ou bien Henri Leca ? Eh bien, il a répondu : euh, que si, euh, que no, euh, que, que... Ha ha ! Pas d' chance, hein ? Ha ha ! {Chanté:} Que si, que si, que no, que no En amour, il aurait pu faire un véritable Roméo Que no, que no, que si, que si Mais il y avait trop de Juliette autour de lui Que si, que si, que no, que no À lui, tant de fois, s'étaient présentés les partis les plus beaux Que no, que no, que si, que si Qu'il aurait pu se marier, mais avec qui ? Quand, à l'église, le prêtre lui demandait : Voulez-vous, oui ou non, en justes noces, convoler ? Un grand murmure, dans la foule s'élevait Quand immanquablement Que si, que no lui répondait : Que si, que si, que no, que no Je n'en sais rien padre mio Croyez-vous pas que c'est trop tôt ? Que si, que si, que no, que no C'était vraiment un rigolo Que si, que no Quand il mourut, n'ayant pas su À qui léguer tous ses écus Il s'était fait seul héritier C'était vraiment un rigolo Que si, que no No ?