Sensation indéfinie qui fait qu'au fond l'angoisse grandit Que faire quand c'est le corps la prison de l'être Fermé dans les murs de l'être, il se débat de toutes ses forces Situation insupportable de vide Anxiété naissante, haine dirigée contre soi, envahisssante, sournoise Les idées noires s'installent, multiples Claustrophobia Délire, suffocation, asphyxie, Claustrophobia La chair cancérise tout l'être Claustrophobia Prisonnier volontaire, obsession spirituelle Les défenses tombent une à une Bercé dans son enfer, il espère le clivage entre l'enveloppe humaine et l'âme Il ressent la peur Peur de soi Il perçit le froid Froide du chaos Il nourrit la haine Contre lui Torturé, l'esprit se veut désincarné Dépasser les limites du corps, enceinte périssable Dégout, souffrance, mal être Dans la solitude absolue il s'enferme pour vaincre sa nature Par l'éviscération, il évacue l'essence même du mal Par les lacérations, il libère son âme Malgré la mare de sang dans laquelle il baigne, sans vie Son visage est serein, empreint d'une quiétude dont il n'attendait rien Sinon la fin du supplice Niant le coût du repos, sa solitude continue. Bercé dans son enfer toutes ses angoisses persistent rongeant son être Atteignant le paroxysme de sa sublime douleur. Torturé, l'esprit sera anéanti.