À force de s'répéter qu'on est faits l'un pour l'autre J'ai l'impression qu'on est devenus presque incompatibles J'crois qu'c'est clair qu'on patine Mais qu'est-ce qu'on perd quand on part Un tunnel remplit de fumée, j'me sens pire qu'un ton-car Rester même jusqu'au platine, p't'être que j'vais prendre un platane Destin tranché comme mon frère qui découpait toute la came J'ai fait des tonnes de faux pas, j'ai fait des tonnes de faux bons Mais aujourd'hui ça devient rare comme voir tomber des flocons J'ai vu mon frère perdre sa daronne Le soir dans le noir j'aimerais savoir c'qu'il se demande À quoi ressemblent ses journées, l'impression d'être seul au monde Quand triste est ta vision, est-ce que ta dernière sera la bonne ? Des tonnes de questions donc ce soir j'coupe la Belvédère à la pomme Et l'amour j'y crois plus trop, j'veux plus y signer On s'aimera les beaux jours, mais on s'détestera in fine Vu qu'on aime avoir mal, on attendra le premier choc La première balle, celle qui testera les filets Les gens normaux s'endorment le soir Moi j'suis seul dehors, j'fais les 400 pas J'crois bien qu'en fait j'suis bien sans toi Heure du décès, deux heures cinquante Quand mon cœur s'est lassé d'devoir t'attendre J'pensais bêtement qu'tu reviendrais pas Si dans l'passé t'as tout manqué, pour le futur t'es tourmenté Deux heures cinquante pétantes, il est bien trop tôt pour rentrer Absent au bal de mes démons, là-bas c'est bre-som Pour écrire, j'appuie là où j'ai mal et j'mets des mots sur c'que j'ressens Des fois j'veux pas mentir alors des fois j'dis pas tout Mais j'ai appris qu'être sincère c'est mieux qu'avoir du bagou Avant d'devenir la plus belle page de ton livre Je sers de brouillon pour la biatch dans mon lit Emmène-moi loin, j'sais pas où, faut qu'on mette l'ancre Et j'savoure jamais les victoires, j'me dis « J'fais quoi maintenant ? » Parfois j'peux pas m'voir en face, comme dans un photomaton Et parfois j'm'étonne de m'aimer avec autant d'aplomb Fallait qu'j'comprenne un peu l'histoire, j'la regarde avec des yeux d'enfant J'ai enfin décrypté les formes que dessinaient tes cheveux dans l'vent Parfois j'brûle dans tous les sens, j'me comporte comme le feu dans l'vent En vrai j'me rappelle plus si on était si heureux dans l'temps Les gens normaux s'endorment le soir Moi j'suis seul dehors, j'fais les 400 pas J'crois bien qu'en fait j'suis bien sans toi Heure du décès, deux heures cinquante Quand mon cœur s'est lassé d'devoir t'attendre J'pensais bêtement qu'tu reviendrais pas Les gens normaux s'endorment le soir Moi j'suis seul dehors, j'fais les 400 pas J'crois bien qu'en fait j'suis bien sans toi Ouais, ouais Heure du décès, deux heures cinquante Quand mon cœur s'est lassé d'devoir t'attendre J'pensais bêtement qu'tu reviendrais pas