Le souffle court; la pièce petite, étouffante.
L’air vicié; on ménage le peu disponible.
L’espace lourd, gommé, se colle à nos peaux, nous salit.

Fier de son royaume, il valse gauchement.
J’angoisse en prenant conscience du temps qu’il nous reste à partager.

Les sons s’échappent violemment des haut-parleurs et valsent avec les coulisses brunes qui tapissent les murs.
Chacune des infimes particules en suspension suit les règles de la danse, défend son espace.

Notre silence, notre résignation.
Jouer au mort semble en ce moment la seule option.

La clarté en premier, mais c’est un vent du nord qui est venu nous chercher.
Dans mes frêles poumons, la noirceur est entrée.
Je tousse machinalement, je tousse la pesante lourdeur qui est maintenant mienne.